Suppression de postes dans les fonctions support à l’Éducation nationale : c’est non !

Non, les personnels qui travaillent dans les services déconcentrés de l’Éducation nationale, le secrétariat des EPLE, les intendances, les services administratifs des universités… ne sont pas trop nombreux.

Le premier ministre souhaite faire porter l’effort sur les fonctions support des ministères en ne remplaçant pas les départs à la retraite. Pour la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques, c’est non !

Une sous-administration installée pour les fonctions support

Faut-il rappeler que, globalement, le nombre de postes est déjà bien moins important qu’il ne l’était en 2010 ? L’ancien ministre de l’Éducation Michel Blanquer et celles et ceux qui lui ont succédé, le sénateur Paccaud, ont reconnu la sous-administration du Ministère de l’Éducation nationale.

Ainsi, dans les lois de finance, on évalue des indicateurs de performance. L’un d’eux établi pour chaque ministère le nombre d’ETP utilisés pour la gestion de 1 000 agents. Pour l’Éducation nationale, en 2023, on était à 6 pour 1000. Dans d’autres ministères, il se situe entre 21 et 36 pour 1 000 !

Une très forte charge de travail et des heures supplémentaires non reconnues

Il ne faut jamais avoir mis les pieds dans un Rectorat, une DSDEN, les services administratifs d’un EPLE pour ne pas mesurer à quel point la charge de travail ne fait qu’augmenter. La pression est journalière. Les conditions de travail se dégradent. Il y a trop rarement de décompte complet et clair des heures supplémentaires effectuées.

Lorsqu’elles sont comptabilisées, elles ne sont pas valorisées à la hauteur prévue dans le droit. Elles ne sont jamais rémunérées. Tous les agents ne disposent pas d’un compte épargne temps (C.E.T).

Si le premier ministre, comme il l’a indiqué dans son discours de politique générale, veut mettre l’Éducation nationale dans ses priorités, il doit reconnaître et valoriser les fonctions support.

Nous refusons toute suppression de poste.

Comme nous refusons la remise en cause de l’accord temps de travail. En effet, la cour des comptes l’interroge. Et, désormais, à toute revalorisation, on nous oppose la re-discussion du cadre du temps de travail.

Le travail, tout le travail doit être considéré. Nous demandons le renforcement des équipes et des réflexions sur l’organisation du travail pour que le travail soit soutenable.

C’est ce que la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques défend à chaque rencontre avec le ministère. Nous continuerons de le défendre face aux annonces du premier ministre, et face à celles et ceux qui questionnent le temps de travail et la circulaire de 2002.