Les missions d’inspection : nos revendications à l’aune d’une année très troublée

En cette fin d'année encore troublée et agitée sur le plan politique et institutionnelle, la CFDT Education Formation Recherche Publiques fait le bilan de son activité syndicale au service des personnels.

InspectionNous avons rédigé en Mai 2024 au Congrès de Lorient une résolution très riche :  à la fois sur la nécessité de prendre en compte l’amélioration de la rémunération des personnels, mais aussi leurs conditions de travail. C’est cela qui aura un impact immédiat sur la vie des élèves. Nous nous projetons également vers l’avenir en portant un projet d’école qui soit adossé à un projet pour la jeunesse, et ce, avec une implication forte de l’ensemble des acteurs des territoires qui concourent aux réussites éducatives.

Une motion sur le collège

Nous avons notamment rédigé une motion sur le collège, qui a permis d’en affirmer notre vision, mais aussi de mettre en œuvre les moyens de la défendre au quotidien. C’est la raison pour laquelle la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques a été la première organisation à saisir le Conseil d’état pour lutter contre la vision rétrograde du choc des savoirs. Et nous avons obtenu une première victoire avec l’annulation de l‘arrêté sur la constitution des groupes de niveaux.

Recours devant le Conseil d’Etat gagné.

Nous sommes prêts à une judiciarisation des rapports quand le dialogue social ne porte pas ses fruits. Ne pas tenir compte des avis et de l’expertise des agents pour organiser leur travail ne permet pas de mener à bien des réformes pourtant nécessaires.

Une dégradation des conditions d’exercice aussi sur les missions d’inspection

Nos nombreux capteurs sur l’ensemble du territoire hexagonal montrent une nette dégradation des conditions de travail de l’ensemble des professions.

Focus sur les Inspecteurs de l’Education Nationale.

Aux premières loges pour la mise en place des réformes permanentes, les Inspecteurs et Inspectrices de l’Éducation nationale souffrent de l’empilement des décisions et de la volonté d’évaluation permanente du système éducatif.

L’inquiétude est forte dans de nombreux territoires quant à la fermeture de classes. La décision prise par la précédente mandature de supprimer 4000 postes, notamment dans le premier degré, est de nature à dégrader encore l’image de l’École Publique. D’autant que les IEN sont nombreux à nous faire remonter les difficultés à remplacer les collègues absents, même dans les circonscriptions dites « favorisées ».

Une école inclusive qui manque d’un véritable cap !

Cette dégradation quotidienne est renforcée par le manque de moyens dédiés pour permettre une école plus inclusive. De plus en plus d’élèves à accueillir dans des conditions délicates et sans possibilité d’accompagnement. Les supports de postes sont présents, mais il n’y a pas de candidat, faute d’une rémunération insuffisante et d’un statut clair et protecteur que la CFDT revendique pour les AESH.

Une formation continue aux abonnés absents pour les IEN

Par ailleurs, il est mis fin aux regroupements nationaux à l’IH2EF qui permettaient aux collègues de se retrouver, de se former et d’apporter aux enseignants des réponses toujours plus adaptées à leurs difficultés, qu’elles soient d’ordre pédagogique ou organisationnel.

Il est inadmissible dans un système éducatif comme le nôtre que l’accès à la formation continue et à la dynamique de partage professionnel soient entravés par des décisions budgétaires. Les personnels d’encadrement comme l’ensemble des personnels doivent pouvoir se former pour répondre aux enjeux de leurs missions et aux besoins des équipes pédagogiques.