Les coulisses du « dialogue social »

Au niveau local comme au niveau national, la qualité du dialogue social dépend évidemment des interlocuteurs. Dans notre académie, depuis septembre 2023, le dialogue social a pris une drôle de tournure.

Tous les 4 ans, la dernière fois en 2022, la prochaine en 2026, vous élisez vos représentant.es du personnel dans les CAP, CCP et Comités sociaux d’administration, localement et nationalement.

Au niveau local comme au niveau national, la qualité du dialogue social dépend évidemment des interlocuteurs.

Dans notre académie, depuis septembre 2023, le dialogue social a pris une drôle de tournure.

En quantité on pourrait se dire que le dialogue est dynamique, voire intense. Les instances se tiennent, avec des ordres du jour précis, les groupes de travail (non obligatoires) sont nombreux.

En qualité en revanche, c’est une autre histoire. En effet, dans une drôle de logique administrative, les GT ne tranchent rien car c’est le rôle du Comité social d’administration mais en séance du Comité social, il ne faut rien changer au risque d’attenter à l’équilibre des textes. Ainsi les éventuelles modifications sont-elles renvoyées à l’année d’après.

Dans un autre genre, des dates de groupes de travail sont proposées avant que les cadrages nationaux sur certains sujets essentiels soient publiés et de ce fait doivent être reportées, notamment sur les cadres de gestion des contractuels, enseignants/CPE/Psy-EN d’une part, Administratifs/Techniques/Santé/Sociaux d’autre part.

Mais par ailleurs, sur d’autres sujets, notamment la gestion des AESH, l’administration est féconde en production de règles contraignantes qui non seulement ne sont pas prévues par le cadre national mais qui en plus sont totalement déconnectées du terrain, quand elles ne sont pas plus cruellement l’expression d’un mépris de classe pour les AESH. Ce qui renforce notre conviction de n’avoir pas signé l’accord scélérat AESH au terme d’une négociation dont nous étions pourtant les initiateurs l’année passée.