« Revoyure » de la Loi de Programmation de la Recherche

La loi de programmation de la recherche, votée en 2020, prévoyait une programmation budgétaire de 2021 à 2030, mais contenait aussi des mesures inacceptables. À l'occasion de la revoyure à mi-parcours, la CFDT est revenue sur les points forts et les points faibles de cette loi.

La loi de programmation de la recherche, votée en 2020, proposait une programmation budgétaire volontariste pour les années 2021 à 2030 mais contenait aussi des mesures inacceptables, notamment en matière de ressources humaines. Elle ne résolvait par ailleurs pas les difficultés liées au sous-financement récurrent de l’enseignement supérieur, dont l’impact sur la recherche est pourtant majeur.
Le protocole « carrière et rémunération », issu d’un accord majoritaire dont la CFDT était signataire, a permis quant à lui d’obtenir des avancées pour les agents, qui méritent d’être confortées et élargies.

La loi prévoyait une « clause de revoyure » à mi-parcours. Le ministre a annoncé l’activation de cette clause de revoyure le 19 mars, avec un calendrier très serré : contributions écrites pour le 14 avril, en vue d’une réunion multilatérale le 15 avril.

La CFDT a souligné la nécessité de redonner du sens aux métiers de la recherche, et d’augmenter la part des financements récurrents des laboratoires, et diminuer les recours aux appels à projet.

Les avancées obtenues dans le cadre du protocole « carrière et rémunération », concernant notamment le repyramidage, les reconstitution de carrières ou l’amélioration du régime indemnitaire, doivent être confortées et étendues. Les mesures controversées : chaires de professeur junior ou CDI de mission scientifique n’ont pas fait la preuve de leur intérêt et doivent être supprimées.Loi de Programmation de la Recherche

La  revoyure de la Loi de Programmation de la Recherche doit surtout être une avancée sur le plan budgétaire.

Il est d’abord indispensable de relever les montants programmés pour les années à venir pour tenir compte de l’inflation et des charges nouvelles.
Au delà de cette mise à jour, il faut saisir cette occasion d’accentuer l’investissement public dans un système d’enseignement supérieur et de recherche qui est plus que jamais essentiel à l’avenir du pays.

La CFDT demande donc à avoir rapidement des propositions chiffrées sur la programmation budgétaire jusqu’en 2030.

Ces montants doivent être l’occasion de montrer un engagement financier à la hauteur des enjeux.