Groupe de travail n°1 : Personnalisation – développement des mobilités

Lundi 14 juin s’est tenue au ministère la première séance du groupe de travail n°1 issu des conclusions du Grenelle de l’Education, ce groupe de travail avait pour thème "personnalisation – développement des mobilités".

Groupe de travail n°1 : Personnalisation – développement des mobilités

Objectifs de ce groupe de travail

L’objectif de ce groupe de travail est d’analyser, d’expertiser, d’améliorer les dispositifs existants, de voir les points de blocage réglementaires éventuels relatifs à la mobilité des personnels afin de développer tous les types de mobilité (à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Éducation nationale ou à l’étranger).

Les leviers envisagés par le ministère

Le ministère a annoncé sa volonté de développer les postes à profils afin d’améliorer l’adéquation profil/poste, de favoriser les mobilités de l’enseignement vers des postes à caractère administratif et enfin d’augmenter les détachements entre le 1er degré et le 2nd degré.

Le ministère a exposé aux organisations syndicales les 8 leviers qu’il a repéré pour développer les mobilités :

  1. Mettre en place dès septembre 2021, dans chaque académie, une cellule Mobilités,
  2. Revoir les modalités de reclassement des mobilités entrantes (reprise d’années de service réalisées dans le secteur privé),
  3. Favoriser la mobilité au sein du ministère et les détachements entre corps,
  4. Favoriser et accompagner l’accès à des fonctions d’encadrement,
  5. Permettre des mobilités entre les enseignants de lycée professionnel et de lycée général et technologique,
  6. Développer les détachements en interministériel, vers d’autres fonctions publiques ou vers le privé,
  7. Développer la mobilité à l’international des enseignants,
  8. Permettre aux AED en préprofessionnalisation d’effectuer une césure à l’étranger sans rupture de leur contrat.
Mobilité professionnelle

Points de vigilance du Sgen-CFDT sur ces leviers

Les pistes sont intéressantes, si des engagements sont pris il faudra qu’ils soient tenus.

Nous restons interrogatifs sur les moyens financiers et humains à mettre en œuvre pour la mise en place d’une cellule Mobilités dans chaque académie.

Nous ne sommes pas opposés aux postes à profils à la condition que ces postes nécessitent réellement une expertise particulière sans que cette dernière soit construite pour un collègue pré-identifié.

Le détachement des enseignants sur des postes d’administratifs est proposé avec un accompagnement par les IRA. Sans y être opposé, nous nous interrogeons sur les moyens à engager pour parvenir à cette ambition.

Le ministère souhaite favoriser et accompagner l’accès à des fonctions d’encadrement, nous estimons qu’un travail autour de l’attractivité de ces fonctions doit aussi être opéré.

Nous ne sommes pas opposés aux détachements en interministériel mais toutefois pour les collègues arrivant par cette voie dans notre ministère, des moyens en termes de formation sont à prévoir.

Nous alertons le ministère concernant les mobilités à l’étranger où les détachements directs (gestion par l’académie d’origine) sont fréquents et ne sont pas sans poser des problèmes pour la carrière de nos collègues (par exemple, évaluation  dans le cadre de PPCR). D’autres part, nous considérons que les enseignants ayant été en mobilité à l’étranger peuvent avoir acquis certaines compétences peu communes lors de ce dispositif et qu’il serait vraiment dommage, qu’à leur retour, ces dernières ne soient pas valorisées ou exploitées.

Mobilités : Les premières réponses du ministère à nos interrogations

Le ministère annonce qu’il y actuellement 400 personnels ayant la tâche de conseillers RH de proximité, les moyens ont été créés. D’autre part, il met en place des services numériques (Logiciel Colibri, Andjaro,…) permettant de gagner en temps et en efficacité. Dans certaines académies, des cellules d’écoute sont mises en place, de nombreuses expérimentations sont en cours afin d’améliorer le service rendu.

Concernant l’accompagnement des IRA ce n’est pas le cursus classique qui sera proposé aux personnels concernés. Le Ministère juge dommage que certains enseignants partent en mobilité sur des tâches administratives dans d’autres ministères alors qu’il y aurait des possibilités de les accueillir dans leur ministère d’origine.

Concernant les postes à profil, le ministère émet la possibilité d’aller un peu plus loin sur la spécification du profil des postes proposés.

Pour ce qui est du classement des personnes venant du privé (levier 2), le ministère souhaite dans un premier temps, pour des raisons budgétaires, se limiter au 3ème concours pour l’année 2022. Pour le reclassement des collègues issus des autres concours cela ne pourra se faire qu’à partir de 2023.

Le ministère reconnaît que la suppression de la liste d’aptitude entre corps de mêmes grilles indiciaires n’a pas fait augmenter le nombre de détachements entre ces corps dans les mêmes proportions, notamment à cause de refus soit du corps de départ soit du corps d’accueil. Il s’engage à travailler à l’amélioration de ce dispositif.

Concernant les détachements PLP vers certifiés des blocages statutaires sont présents et feront éventuellement partis des discussions de ce groupe de travail. Prochaine discussion le 28 juin.

Mobilités : Les autres points de vigilance évoqués par le Sgen-CFDT

Actuellement un personnel professeur des écoles ne peut être détaché dans le supérieur sans être préalablement détaché dans un corps du second degré.

Le Sgen-CFDT n’est pas opposé à l’expérimentation de solution numérique en termes RH mais il faut être attentif à ce que des personnels comme les TZR restent en contact avec des humains.

La situation spécifique des personnels de la pénitentiaire et les fins de carrières sont aussi à mettre dans le paysage de la mobilité.