Un CDEN assez court qui a néanmoins permis de nouveaux échanges sur le projet de carte scolaire du premier degré.
5 modifications de mesures ont été proposées par l'inspectrice d'académie par rapport au projet présenté en CSA-SD Marne
Un CDEN assez court qui a néanmoins permis de nouveaux échanges sur le projet de carte scolaire du premier degré de la Marne.
5 modifications de mesures ont été proposées par l’inspectrice d’académie par rapport au projet présenté en CSA-SD Marne.
5 fermetures de classes sont suspendues pour :
- EM de Châtillon sur Marne
- EE Frignicourt (avec une vigilance sur la Maternelle pour une ouverture)
- EP Saint-Ouen-Domprot
- EM Saintonge
- EE de Magenta
Le Sgen-CFDT a, par le bais d’une déclaration, dénoncer une fois de plus
- l’insuffisance des moyens humains,
- les annonces fracassantes inapplicables,
- le pilotage sans mémoire et anticipation,
qui ne sont à la pas hauteur des enjeux, que ce soit pour l’école inclusive, la voie professionnelle, le collège…
Déclaration liminaire du Sgen-CFDT au CDEN de la Marne
23 février 2024
Monsieur le Préfet, Madame l’Inspectrice d’académie, Mesdames et Messieurs en vos titres, grades et qualités,
Ce CDEN est consacré à la préparation de la rentrée 2024 dans le 1er degré, alors préparons cette rentrée.
Les années passent, les réformes s’entassent. Viennent de sortir pour la rentrée 2024 :
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De nouveaux programmes articulés autour d’objectifs annuels et le redoublement : plus question d’allongement de cycle. Doit-on comprendre que la logique des cycles, c’est terminé ?
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Une ‘’méthode de Singapour’’ hors sol loin de faire l’unanimité chez les pédagogues. Des constellations, des formations seront sans doute prévues pour s’approprier réellement cette ‘’nouvelle’’ méthode. Si tel est le cas il faudra des moyens en remplacement. A moins de programmer ces formations pendant les vacances…(ce que nous refusons bien sûr !)
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Des manuels labellisés, obligatoires en mathématiques et en français : ça ressemble beaucoup à un gros coup de canif dans le principe de liberté pédagogique.
Comment trouver alors du sens à notre travail au milieu de tant d’injonctions contradictoires et de manque confiance ?
Les conditions de travail sont de plus en plus difficiles pour les personnels. On ne trouve plus de professeurs ; il manque des remplaçants et le MEN supprime encore des postes. « C’est le diable qui se mord la queue ! ». Ajoutez à cela les problèmes de recrutements pour les postes médico, psycho sociaux et d’AESH nécessaires pour aider, soutenir l’accompagnement des élèves à besoins éducatifs particuliers ou en situation de handicap et on retrouve dans les registres de santé et sécurité au travail des situations insolubles.
1er CDEN de l’année 2024 donc, et on commence déjà par des suppressions de postes. 26 postes en moins dans le 1er degré pour La Marne, c’est beaucoup !
Alors oui, on entend la chute des effectifs…mais elle pourrait être profitable pour conserver des postes et libérer du temps pour permettre aux personnels dans le cadre de l’école inclusive par exemple :
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D’échanger entre personnels sur leurs pratiques,
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De se former à ces nouvelles problématiques,
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D’échanger avec des partenaires sociaux, médicaux, avec les familles,
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D’apporter un renfort humain quand certaines situations se dégradent au point de devenir invivables.
Dernier élément qui nécessite de plus en plus de moyens et en nécessitera toujours plus en lien avec les dégradations des conditions de travail, le recul de l’âge de la retraite : les remplacements.
Nous voyons de plus en plus souvent des collègues directrices.teurs qui sont en classe le jour de leur décharge, pourtant déjà insuffisante, et d’autres collègues présents quoique malades car ils savent que leur classe ne pourra être prise en charge par un remplaçant.
Si on ne prend pas la mensure de ces nécessités on va épuiser des personnels déjà très éprouvés et définitivement écœurer ceux qui entrent dans le métier.
Le Sgen cfdt est conscient que les reprises de postes se jouent ailleurs. Pour autant, il ne peut pas cautionner cette carte scolaire dans ces conditions.
Dans le Second degré, choc des annonces, poids des réalités.
Contrairement aux annonces présidentielles, le théâtre ne verra pas le jour dans tous les établissements à la rentrée parce qu’il n’y a aucun horaire dédié ni aucune dotation spécifique, ni même suffisamment d’enseignants susceptibles d’assurer un tel enseignement.
Contrairement aux annonces présidentielles, il n’y aura pas d’évolution majeure sur la décision du redoublement et les quelques modifications affichant la volonté présidentielle seront rayées d’un trait de plume par le conseil d’État.
Contrairement aux annonces présidentielles, il n’y aura pas d’augmentation du temps d’enseignement moral et civique. Les quelques heures ajoutées sur le papier pour des projets sont virtuelles, sans aucune dotation spécifique.
Contrairement aux annonces présidentielles, le ministère est dans l’impossibilité d’assurer la présence d’un enseignant devant chaque classe, pire c’est un mensonge de dire que la situation du remplacement s’est améliorée.
Contrairement aux annonces présidentielles, les groupes de niveau, loin de favoriser la réussite de tous les élèves, vont détruire le collège unique, vont assigner et stigmatiser les élèves. Ces groupes viennent fracasser les ingénieries pédagogiques, reflets de nos projets d’établissements, et jeter à la poubelle des années d’efforts pour créer du commun, des cohésions fortes dans nos équipes et nos communautés scolaires.
Concernant la voie pro, nous demandons au ministère de l’Éducation nationale de reconsidérer la réforme, notamment sur la terminale, afin de construire des enseignements ambitieux pour les élèves. Nous demandons un bilan public, un bilan chiffré et argumenté de la précédente réforme de la voie professionnelle. Outre cela nous demandons la prise en compte de la formation en CAP, miroir des bac pro, un renforcement des moyens au service du lien entre bac pro et BTS, et la participation des organisations syndicales à un groupe de pilotage d’une réforme plus ambitieuse pour la voie professionnelle.
Nous terminerons cette déclaration par une question. Cette question n’attend pas de réponse. Qui autour de cette table peut dire, les yeux dans les yeux, qu’il n’y aurait pas assez de travail pour 26 professeurs des écoles de plus ? Pour des AESH en plus ? Pour des administratifs en plus ? Pour un principal adjoint en plus ? Pour des CPE en plus ? Pour des enseignants du second degré en plus ? Pour des AED en plus ? Pour des infirmiers et infirmières en plus ? Pour des Psy-EN en plus ? Pour des assistantes sociales en plus ?