Le Sgen-CFDT reconnaît, qu'en matière d'équipements, le dispositif 4.0 est un dispositif de justice sociale qui permet à tous les jeunes d'une classe d'âge, quelque soit leur catégorie sociale, de bénéficier d'un matériel informatique, maintenant et pour leur poursuite d'études.
Plus largement, il convient aussi de s’attaquer aux inégalités territoriales d’accès au réseau Internet.
Le Sgen-CFDT dénonce le manque de dialogue social
Le Sgen-CFDT dénonce le manque de dialogue social depuis le début de la mise en place de ce dispositif. En près de 4 ans, les élus régionaux ont le plus souvent éludé le sujet en ne répondant ni aux courriers ni aux interpellations dans les instances où ils viennent parfois siéger. Le discours initial laissait entendre que l’usage du numérique s’imposait à tous, tout le temps, quelle que soient les circonstances pédagogiques. Heureusement ce discours s’est atténué avec le temps mais les collègues enseignants restent avec le sentiment d’une liberté pédagogique rognée par l’imposition de l’outil numérique.
Au demeurant l’outil est limité pour plusieurs raisons. Les personnels sont peu formés aux différents usages et possibilités qu’ils offrent, tout comme les élèves. De plus, les outils numériques mis à disposition par l’Éducation nationale sont peu performants voire n’existent pas. Globalement ils font pâle figure face aux outils apparement gratuits mais propriété des GAFA. Le Sgen-CFDT appelle l’Éducation nationale à déployer davantage d’outils, plus performants et à diffuser l’usage de logiciels, applications et outils issus du monde du logiciel libre. Les personnels n’ont pas à devoir imaginer des solutions pour pouvoir réaliser leurs missions au service des élèves et travailler efficacement entre eux. En matière d’outils et de manuels, le Sgen-CFDT souligne la spécificité, et les difficultés, propres au Lycée Professionnel.
Le Sgen-CFDT demande une clarification et une publication d’un « qui fait quoi ? ».
Le Sgen-CFDT demande une clarification et une publication d’un « qui fait quoi ? ». En effet, entre la Région, le Rectorat, la DANE, les RAIP, les services clients et techniques des fournisseurs et prestataires, il est compliqué, y compris pour les personnels régions CEMIL de s’y retrouver et de gagner en efficacité pour traiter les problèmes. Il arrive bien souvent que les problèmes, après avoir été niés lorsqu’ils ont été signalés, soient résolus sans que l’on sache comment ni par qui, on ne peut donc pas en tirer expérience.
Pour le Sgen-CFDT, ce dispositif est une transition, pas une révolution.
Pour le Sgen-CFDT, ce dispositif est une transition, pas une révolution. À ce titre, il convient d’accompagner les personnels dans la durée. Il convient aussi de veiller à la qualité et à la continuité des outils et des réseaux. En effet, plus on utilise le numérique, plus on en a besoin et moins l’on supporte les interruptions de service qui mettent en péril les actions et projets envisagés.
Le Sgen-CFDT rappelle au Recteur de région académique que le cadre réglementaire sur le télétravail dispose du versement d’une indemnité d’usage du matériel personnel pour les personnels en télétravail. Or quasiment aucun enseignant ne s’est vu fournir du matériel par l’Éducation nationale pour la période. Le Sgen-CFDT rappelle aussi sa demande d’équipement des AESH dans les Lycées 4.0 en priorité. Le Sgen-CFDT propose qu’une convention entre la Région et l’Éducation nationale permette d’équiper rapidement ces collègues.
Le Sgen-CFDT demande que les établissements soient équipés de bornes WiFi
Le Sgen-CFDT demande que les établissements soient équipés de bornes WiFi avec interrupteur afin que les personnels qui n’utilisent pas le réseau puissent allumer et éteindre les bornes selon leurs besoins et ainsi réduire leur exposition et celle des élèves aux ondes électromagnétiques.
Le lycée 4.0 est un projet parti d’en haut, issu d’une initiative politique sans lien avec les besoins exprimés par les professeurs. Après avoir perdu beaucoup de temps et usé inutilement les personnels des lycées des 2 premières vagues, certaines erreurs ont effectivement été corrigées depuis cependant il est nécessaire que l’audience du 14 mai ne soit pas un nouvel affichage politique mais la prise de conscience de la nécessité de tenir compte de la réalité du terrain.