Assises de la santé scolaire : nos revendications pour les médecins scolaires

Dans le cadre des assises de la santé scolaire, la CFDT Education Formation Recherche Publiques a participeé au groupe de travail des médecins. Voici ce qu'elle a porté.

Les  missions des médecins scolaires ne sont pas remplies dans de plus en plus de départements  sans que cela ne semble gêner notre ministère et le fonctionnement de l’institution. La CFDT Éducation Formation Recherche Publique interroge :  l’expertise médicale a t elle été bien employée jusqu’à présent ?

Des constats accablants

Alors que les problématiques de  scolarisation de certains élèves à besoins éducatifs particuliers  se font ressentir et que les familles doivent être médicalement accompagnées pour cheminer vers des solutions de soins ou de reconnaissance du handicap, en toute connaissance du milieu scolaire et des partenaires de soin , avec un interlocuteur légitime pour parler de  trouble, de maladie ou de handicap,

Alors que les problématiques  de santé mentale demandent autre chose que le repérage et le dépistage par les personnels, afin qu’elles puissent bénéficier de diagnostics médicaux  ou hypothèses diagnostics étayées qui permettent les prises en charge en urgence  afin d’éviter les passages à l’acte auto ou hétéro-agressif

Alors que les  examens de santé des 3/4 ans et des 6 ans ne sont plus réalisés faute d’organisation territoriale de santé publique : déficit sensoriel, maltraitance, troubles instrumentaux , difficultés  de la parentalité … ne sont  ni dépistés ni diagnostiqués

Alors que tout cela gêne la  réussite des élèves,  interfère sur le travail des enseignants, sur le climat scolaire :

les médecins scolaires  ne sont toujours pas activement  recrutés  grâce à des mesures fortes d’attractivité, et quand ils le sont actuellement ils ne restent  pas.

La faute incombe à

  • Des salaires et carrière non attractifs face aux offres des autres médecines salariées
  • Des missions qui n’ont plus de sens face aux besoins de santé existant  à l’école et auxquels on ne répond pas , avec des demandes autres qui finalement majorent les inégalités de santé  ( aménagements aux examens, PAP, …)
  • Des conditions matérielles non conformes à l’exercice médical
  • Pas de secrétariat médical
  • Une organisation sans concertation dans l’EN entre professionnels de santé et sociaux, avec une usurpation des compétences et des rôles  par les autres corps de métiers comme si leur propre métier n’était pas suffisant, ou celui des partenaires santé-sociaux non reconnu.

Nous demandons  donc , après plus 20 ans de dégradation du service de promotion de la santé  en faveur des élèves, et des professionnels laissés à l’abandon, des solutions concrètes et immédiates.

Moins  de personnels  face à des besoins plus grands en santé constatés , cela doit s’accompagner  de meilleures conditions de travail, des missions resserrées et des objectifs définis et suivis, et une organisation efficiente.

Sans volonté  affichée  et mesures immédiates ( voire rétroactives ) à l’issue de  ses assises pour  garder les médecins scolaires , proposer des missions utiles aux élèves, à leurs familles et aux établissements,  les médecins scolaires  s’organisent déjà pour quitter l’ EN.médecins scolaires